L’être humain est un animal bipède qui sollicite énormément ses membres inférieurs, que ce soit au cours de la vie quotidienne ou des activités sportives et professionnelles. Il en résulte parfois des lésions au niveau des mollets de manière aigue (brutale) ou chronique (récurrente).
Ces atteintes peuvent avoir des origines diverses et la conjonction du mode de survenue, de l’examen clinique et des examens complémentaires (imagerie médicale surtout) permettront de poser un diagnostic de certitude et d’adapter le traitement le plus juste.
ANATOMIE
Le mollet forme le relief postérieur de la jambe (la loge postérieure). Il est constitué de 3 muscles qui agissent en synergie (une sorte de 3 en 1) :
- Le soléaire (profond)
- Le gastrocnémien médial (ex jumeau interne)
- Le gastrocnémien latéral (ex jumeau interne)
- Le plantaire grêle
Il y a d’autres muscles mais qui interviennent dans les mouvements du pied et des orteils et pas de la cheville.
DOULEURS AIGUES
Origine musculaire :
- Tennis leg
- Désinsertion myo aponévrotique du soléaire
- Rupture du plantaire grêle
Autres :
- Rupture de kyste poplité
- Thrombose veineuse (phlébite) profonde plus que superficielle
DOULEURS CHRONIQUES
Origine musculaire :
- Complications de lésions insuffisamment ou mal traitées
- Hernies musculaires
- Muscles accessoires soléaire
Syndrome de l’artère poplité piégée
Syndrome des loges chronique
Hypertrophie musculaire neurogène
Fracture de fatigue de la fibula
Syndrome canalaire au mollet
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Radiographies
Elles ont peu d’intérêt dans la pathologie musculaire aigue. Elles peuvent détecter des calcifications ou des ostéomes (ossifications) post-traumatiques en cas d’évolution longue.
Dans les cas de fracture de fatigue (ou fractures de stress) elles peuvent en début de pathologie monter un fin liseré (cheveu d’ange) sur la localisation fracturaire. Après quelques semaines d’évolution, elles montreront une apposition périostée signe de cicatrisation osseuse en cours.
Echographie et doppler
Simple et rapide à obtenir, ainsi que peu couteux, c’est l’examen clef du diagnostique lésionnel précis.
L’échographie couplée au doppler met en évidence la lésion, permet les diagnostiques différentiels pour certaines pathologies, et guide une ponction évacuatrice en cas de nécessité.
Elle est opérateur dépendant (qualité de celui qui réalise l’examen) et peut être prise en défaut par de petites lésions.
IRM
C’est l’examen de référence. Incontournable ou presque pour le sportif de haut niveau, elle permet de préciser beaucoup d’éléments de la lésion.
CONCLUSION
La pathologie douloureuse du mollet est variée et peut revêtir de multiples aspects. Elle nécessite un interrogatoire et un examen clinique minutieux afin d’orienter les examens complémentaires et la thérapeutique. Elle est directement influencée par la pratique sportive, l’âge et le sexe du patient.