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Les fractures de fatigue

Tout comme les tendons et les ligaments, l’os n’échappe pas aux lésions d’hyper-sollicitation. L’os est un tissu vivant qui s’adapte aux contraintes imposées à l’appareil locomoteur mais jusqu’à une certaine limite uniquement. Il existe des variations individuelles quant à la tolérance osseuse aux contraintes, nous ne sommes pas tous égaux et les lois de la nature n’en finissent pas de nous le rappeler…

Cette difficulté d’adaptation de l’os sain à l’effort en dehors de tout traumatisme brutal peut stopper net une saison et surtout ruiner toute la progression physique réalisée par le sportif.

Décrites sur le pied (métatarsien) en milieu militaire pour la première fois en 1855, la majorité (95%) de ces fractures de fatigue survient sur le membre inférieur.

La course à pied est de loin le plus grand pourvoyeur de cette lésion. Toutes les localisations ont été décrites (avec des fréquences variables) et les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes. Les études nord-américaines font ressortir une moins grande sensibilité des noirs américains et des hispaniques.

La douleur à la sollicitation (marche, course, saut…) et à la palpation du segment de membre concerné est le principal signe clinique à retenir. L’œdème localisé est de présence variable et la présence d’une ecchymose est exceptionnelle.

La radiographie ne permet que tardivement de faire le diagnostic de certitude et est assez peu fiable L’échographie s’améliore mais est toujours opérateur dépendante. Les ultra-sons en déclenchant une douleur lors de leur passage sur l’os atteint permettent d’orienter le diagnostic sans en affirmer la certitude. Actuellement le meilleur examen par sa sensibilité et sa spécificité est l’IRM.

La prise en charge thérapeutique est assez standardisée et passe d’abord par le repos Cela peut aller jusqu’ la décharge complète du membre concerné. La durée de cette première phase est variable selon l’os atteint. Elle n’empêche cependant pas l’entretien des qualités physiques (souplesse, musculation, cardio-vasculaire) ne mettant pas en charge l’os atteint. Une fois l’indolence obtenue et ce depuis 3 à 10 jours, une reprise des activités physiques en charge est possible (deuxième phase) mais sans impact (vélo, vélo elliptique, stairmaster/stepper, rameur…). La troisième phase consiste à réintroduire progressivement l’activité responsable de la fracture de stress. Cette progression doit se faire aussi bien dans la durée que dans l’intensité.

Il est évident que l’on aura pris soin de corriger les défauts de matériel (chaussage) et techniques. Les troubles statiques et dynamiques du pied seront analysés et éventuellement appareillés (semelles) On veillera à respecter une progression dans l’entraînement et on ménagera des phases de repos. On se méfiera des terrains durs et on sera attentif à l’alimentation (apports en calcium, vitamine D et équilibre alimentaire).

N’oubliez pas, l’homme est fait pour courir (sans doute l’être du règne animal le plus adapté à la course de longue distance) mais ça c’était avant… L’homme des villes du XXIème siècle doit se réadapter à cette activité qu’il n’avait d’autre choix que de pratiquer (pieds nus !) pour sa survie dans les plaines préhistoriques ou de nos jours en Afrique.

Bon Sport A Tous !!!!
MMSportivement vôtre

Jean-Christophe Miniot

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